Polémique sur le projet de loi régissant le statut de la BCT
Le vote sur les propositions d’amendements des articles 46 et 50 du projet de loi régissant le statut de la Banque centrale a suscité la polémique dans les coulisses de l’Assemblée des représentants du peuple. La députée du bloc d’Al Horra, Bochra Belhaj Hmida a indiqué sur nos ondes que l’élite politique au parlement ne croit pas au principe de parité.
Bochra Belhaj Hmida a ajouté que les blocs d’Ennahdha et de Nidaa Tounes et d’autres députés ont voté contre le principe de parité, soulignant l’absence de volonté politique de reconnaitre le droit de la femme à accéder aux postes de décision.
De son côté, président du bloc parlementaire d’Ennahdha, Noureddine Bhiri a indiqué que le vote de son parti contre l’imposition du principe de parité hommes-femmes ne reflète pas la position du parti quant à ce principe. Il a ajouté que le mouvement Ennahdha a milité au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution pour que ce principe soit adopté pendant les législatives de 2011.
Bhiri a estimé que la parité sera mentionnée lors du prochain vote sur l’article 56 relatif au conseil d’administration de la BCT.
Par ailleurs, le président du bloc de Nidaa Tounes, Mohamed Fadhel Ben Omrane a démenti les informations selon lesquelles son parti a voté contre le principe de parité en indiquant que la proposition de ce principe maintenant s’inscrit dans le cadre des surenchères politiques.
Pour rappel, le député Mabrouk Hrizi avait qualifié le vote des blocs des partis formant la coalition au pouvoir comme une mascarade.
En réponse aux propos de Mabrouk Hrizi, Noureddine Bhiri a indiqué que le gouverneur de la Banque Centrale n’est pas une institution constitutionnelle pour qu’il s’engage à respecter la constitution en indiquant que les députés ne sont pas disposés à répondre aux surenchères politiques.
Mohamed Fadhel Ben Omrane a, pour sa part, a déclaré sur les propos de Mabrouk Hrizi sont faux et que les députés de Nidaa Tounes respectent la constitution.